milieu de culture spiruline bio

BILAN SUR L’ÉTAT DE LA SPIRULINE BIO ACTUELLE

La croissance de la demande de produits biologiques a généré un afflux de produits alimentaires et compléments alimentaires composés de spiruline dotés de labels “Spiruline bio”.

Actuellement, la spiruline biologique provient en très grande majorité de l’étranger. Dans ces pays, la spiruline peut être labellisée « Bio » car elle  provient de récolte dans les milieux naturels comme les lacs et les étangs. Cependant, ces milieux sont susceptibles de contenir des polluants tels que des métaux lourds ou une charge bactérienne importante. La spiruline provient aussi de cultures en bassins hors sol ou même en bassins creusés directement dans le sol. Ces milieux sont également susceptibles d’être contaminés chimiquement et bactériologiquement. Pour ces cultures en bassins, il est très difficile de venir contrôler sur place la réalité de la culture selon des critères « Bio ». L’importateur s’en réfère souvent simplement au certificat fourni par le producteur étranger.

Ces labels “bio”, bien qu’ayant un cahier des charges précis, ont été développés pour la culture de plantes en sols. Ils sont alors difficilement transposables pour des cultures en milieux liquides telles que ceux de la spiruline. En effet, cette cyanobactérie est adaptée à  absorber et métaboliser des sources minérales d’azote, phosphore et potassium (NPK). De ce fait, les amendements organiques labellisés “bio”, mis au point pour la culture en sols et qui pourraient être utilisés, sont difficilement métabolisables par la spiruline.

Mis en œuvre en milieu liquide, ces amendements organiques “Bio” apportent une charge organique importante qui va induire un développement bactérien par fermentation très important.

Les normes alimentaires pour la flore totale pour la poudre de spiruline sont de 100 000 Unités Formant Colonies (UFC) par gramme de poudre maximum. L’absence de bactéries pathogènes (Escherichia coli, Clostridium et Salmonelles) est impérative. Or, dans les milieux de cultures biologiques organiques,  la prolifération bactérienne va rendre ces limites de contamination très difficile, voire impossible à obtenir.

CONSÉQUENCES NUTRITIONNELLES

Outre les problèmes bactériologiques, on constate également lors d’analyses effectuées sur des échantillons de spirulines “bio”, que les valeurs nutritionnelles sont divisées par 2 (notamment pour les protéines, β-carotène et le fer). Ainsi, l’une des composantes de la spiruline les plus convoitées sur le plan nutritionnelle, la phycocyanine (protéine antioxydante jouant un rôle essentiel dans les bienfaits revendiqués) voit également sa quantité réduite de moitié dans les milieux de cultures organiques.

Projet R&D : Les laboratoires PHYCO-BIOTECH ont entamé des essais de mise au point d’un milieu de culture organique permettant de produire une spiruline biologique dont les qualités nutritionnelles et bactériologiques seraient identiques aux spirulines issues de milieux « classique »  avec des sources minérales de nutriments.

A ce jour, nous rejoignons la position de l’ANSES qui oriente les consommateurs vers les produits issus de production française disposant d’une traçabilité du fabricant.

Article ANSES du 30-11-2017 : Compléments alimentaires à base de spiruline : privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés. (Saisine n°2014-SA-0096)

 

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